Mardi 29 septembre, l’Association Des Riverains de Haute Indre et l’Amicale laïque de Haute Indre étaient invitées par le maire à venir discuter le projet d’aménagement de l’est de Haute Indre. Une quinzaine de personnes de l’ADRHI et de l’ALHI face à Serge David, accompagné de ses adjoints Philippe Robin, adjoint à l’urbanisme, et Sylvie Legrand et de sa directrice des services, Catherine Bainvel. Une discussion plus ou moins détendue puisque les riverains ont quelques inquiétudes quant à l’avenir du quartier. Mais cette réunion ne nous a pas vraiment appris grand-chose.
De quels aménagements avons-nous parlé ?
En fait il s’agissait d’abord essentiellement du devenir de la salle des sports de Haute Indre, un problème qu’il va falloir régler entre l’amicale laïque et la mairie, la salle ayant été construite (et entretenue) par la municipalité sur des terrains privés.
Pour le reste, c’étaient bien sûr les 150 logements dont la construction est envisagée dans le périmètre d’étude. Rien n’a changé de ce côté-là si ce n’est que l’on ne parle plus d’aménagement global, mais « par tranche » ce qui a amené certains à évoquer les nuisances de bruit que subiront bientôt – et pendant longtemps – les Haute-Indrais obligés de vivre dans un quartier en perpétuel chantier. Serge David évoque la présence d’un ou plusieurs aménageurs ou d’un ou plusieurs promoteurs. On se pose alors la question sur ces investisseurs qui accepteraient de s’inscrire dans une planification par tranche des travaux. Ne seront-ils pas plutôt motivés pour des raisons financières d’entreprendre les travaux dès que le permis sera accepté ? Le quartier ne sera plus alors qu’un vaste chantier
Une nouveauté cependant, ce n’est plus Nantes Métropole qui prend les choses en mains mais la mairie. Car, si tout semblait figé jusqu’à maintenant, cela ne va pas durer. Explication : « l’opération d’aménagement a bien été actée par Nantes Métropole mais les fonds sont gelés pour le moment ». Ce qui recule d’autant le début des aménagements et qui n’arrange pas les affaires de la municipalité obligée de rembourser à NM les préemptions, ce qu’elle trouve trop lourd. Elle a donc décidé de prendre les choses en mains elle-même en rédigeant, à ses frais, d’ici la fin de l’année, un marché public (uniquement sur les prix et les critères). C’est aussi elle qui nommera le cabinet d’architecte qui sera chargé de proposer des projets. Une fois les projets acceptés et les terrains préemptés rétrocédés aux aménageurs, ce sera le début des travaux. Certains soulignent qu’il faudrait peut-être d’abord réfléchir à ce qu’on veut faire de ce quartier (devenir urbain, social, sociétal, forte densification, sauvegarde d’une qualité de vie, etc.) avant de faire des propositions d’aménagement. On rappelle que le PLUM en poche (par trois fois) et que le programme électoral de la municipalité (en premier point) insistent sur la recherche d’un cadre de vie pour sauvegarder l’identité de la commune
Bien sûr, la mairie organisera des réunions de concertation et elle nous a promis que nous serions invités à participer à l’élaboration du projet ; nous y comptons bien…
Quant à European Homes (voir notre précédent article sur ce sujet), la mairie a été très claire: « nous avons demandé à cette Société de cesser sa prospection ». En d’autre terme, il n’y a rien à attendre de ce côté-là.
PS : On note ainsi que nos élus anticipent sur un projet contre la volonté des résidents qui souhaitent préserver leurs jardins et potagers ou, au pire, cohabiter avec d’autres maisons, à l’échelle du quartier.