Le méthaniseur de Saint Herblain, s’il voit le jour, sera – on le sait – construit seulement à 120 mètres des berges actuelles de la Loire et dans son ancien lit. Ce qui ne manque pas de nous inquiéter sur les risques éventuels de pollution de la nappe phréatique et du fleuve, d’où un risque probable pour les captages d’eau de la Loire et l’approvisionnement en eau potable des habitants de la métropole.
Billevesées nous répond-t-on, tout est sous contrôle et cela ne risque pas d’arriver.
Pourtant, vient-on d’apprendre par France3 grand-est (lien ici) un million de litres de déchets s’est échappé le 17 février dernier du digesteur d’un méthaniseur installé à Bourgogne-Fresne dans la Marne suite à la rupture d’une poche de digesteur de 1 000 m3. Répandu hors des limites du site, ce digestat s’est déversé à proximité d’une source de captage d’eau du Grand Reims qui fournit 25% de l’eau potable de la métropole. « C’est une pollution qui pourrait avoir de graves conséquences sur la santé des consommateurs du Grand Reims, provoquer des nausées, des malaises, ou des problèmes digestifs » s’inquiète l’Association locale (ACDNPPN), qui se bat depuis des années contre cette usine de méthanisation. « Car les litres de digestat ont pénétré dans la terre et se sont infiltrés dans le cours d’eau qui passe sous l’usine de méthanisation. »
« C’est l’accident le plus important jamais survenu sur un méthaniseur » reconnaît de son côté l’auteur de cet article qui rappelle aussi qu’un accident similaire avait déjà eu lieu à Châteaulin en 2020 (méthaniseur Engie). Là on ne parlait que de 400 m3, mais ils avaient tout de même privé d’eau potable près de 170 000 habitants !
On ne peut s’empêcher de rapprocher le méthaniseur de Reims de celui de Saint-Heblain, si proche du fleuve et longé à l’arrière par un étier qui rejoint la Loire à Haute Indre. On peut donc parier, sans grand risque de se tromper, qu’une fuite quelconque de l’usine produirait les mêmes résultats, à savoir la pollution de la Loire et de ses captages d’eau, sans parler des conséquences sur le lac de Grand Lieu, pourtant classé 2eme réserve ornithologique de France.
Alors, pourquoi le nier ? Il est dangereux et irresponsable de construire une usine de méthanisation si près d’un fleuve. Nos autorités vont-elles en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard ?
Alors rejoignez-nous, adhérez et battez-vous avec nous, notre recours en appel devant être jugé d’ici octobre 2025.
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