Le 3 février, nous sommes allés rencontrer le maire pour essayer d’obtenir des réponses aux questions que beaucoup d’entre-nous se posent. Une entrevue de plus de deux heures avec Jean Luc Le Drenn, Gilles Ollivier (directeur de cabinet) et Laurent Denele. En face d’eux, l’ADRHI représentée par Stéphane Le Troidec (président), Loïc Couturier (vice-président), Bernard Stéphan (administrateur) et Danielle Couturier (secrétaire). Stéphane Le Troidec a posé une quinzaine de questions ; voici les réponses que nous avons obtenues. Chacun en pensera ce qu’il voudra
L’enquête publique sur le PLU
-Le maire a-t-il rencontré le commissaire enquêteur après l’enquête publique ? Oui, c’est une procédure habituelle, car il présente son rapport à la métropole et aux élus de la ville.
-Y a t il eu un compte rendu de cet entretien ? Très franchement, je ne sais pas s’il y a eu un compte rendu. Sans doute que non puisqu’il s’agissait juste d’une présentation.
-La quantité de logements à prévoir ? Stéphane Le Troidec a fait remarquer que si, en mai 2013, on avait dans le PLU la notion « 150 logements minimum sur une surface minimum plancher à terme de 10 500 m2 », en octobre 2013 on ne parle plus des 150 logements minimum, mais que l’on a quand même toujours la même surface de logements à prévoir : « le site pourra accueillir à terme au minimum une surface plancher de 10 500 m² ». Mais cela ne veut pas dire que ce sera 150 logements a argumenté le maire. Quant aux expropriations, il n’y aurait de prévu aucune expropriation. D’où le vœu émis à notre demande par le Conseil municipal, qui n’engage cependant que la mairie actuelle…Mais, affirme le maire, la Métropole ne peut rien faire sans la volonté du maire.
Le conseil communautaire du 14 octobre 2013 (au cours duquel a été voté la modification du PLU Indrais)
Vous étiez absent et non représenté ce qui fait qu’aucune observation n’a été formulée sur notre PLU, ce qui nous a un peu froissés. Certains maires n’ont pas de suppléants, quant aux observations, il n’y en pas toujours a répondu le maire. Pourtant, ce jour-là, les représentants des autres communes en ont fait, eux, des observations !
Le devenir de Haute Indre et sa densification massive
-Une grande partie de la population s’inquiète des projets à venir avons-nous dit, ce à quoi le maire a répondu que l’on ne peut pas mettre Haute-Indre sous cloche car derrière se joue la pérennité de l’école, les classes étant plus faciles à fermer qu’à rouvrir.
-A la réflexion de Stéphane Le Troidec sur la hauteur moyenne actuelle dans le périmètre d’étude (soit « 5,25 mètres, voire 5,75 mètres et, comme c’est parti, on sera à 13 mètres maximum, ce qui est quand même énorme quand on sait que l’éléphant sur l’île de Nantes fait 12,75 mètres ») on nous a rétorqué faiblesse de la densité de l’habitat à Haute Indre par rapport à celle de Basse Indre.
-Mais c’est ce qui va être mis en place qui nous inquiète a répondu S. Le Troidec avant d’évoquer Ecocity, vie durable et éco-quartiers. Un éco-quartier, (Bagatelle (http://www.ouest-france.fr/visite-guidee-du-futur-eco-quartier-bagatelle-1135616) a été construit à Saint-Herblain et nous nous rapprocherons d’eux pour voir ce qu’il serait possible de faire ici. Il n’y a aucun projet dans les cartons a encore une fois assuré la mairie. La première étude de projets commencera vers septembre 2014 et elle fera l’objet de négociations avec les habitants.
-Quant aux responsabilité juridiques de la mairie pour les accidents corporels liés au non respect des règles de stationnement ou de circulation du fait de cette densification massive (sachant qu’il n’y a même plus l’obligation d’un stationnement par logement, une aberration !), je ne suis pas forcément en cause quand il y a des accidents sur la commune.
-Quant aux responsabilités du maire du fait de la densification de la commune : n’importe quel maire est souvent obligé de prendre des risques sachant que si l’on demande deux places de parking par logement à un promoteur, il ne fait rien. Nous pourrions cependant demander plus de places de stationnement, mais pas forcément le double ». Chiche !
-Le nombre d’habitants envisagés à terme sur la commune ? Moins de 5 000. Nous étions 4006 lors du recensement de 2011 mais il faut savoir qu’il faut construire 17 logements par an pour maintenir le seuil actuel.
Les préemptions
Dès qu’il y a préemption, il y a un projet derrière reconnaît Jean Luc Le Drenn.
-Y’a-t-il un registre des préemptions ? La mairie n’en sait rien ! Si oui, il sera consultable en mairie.
-Qui préempte dans le périmètre d’étude ? C’est Nantes Métropole mais celle-ci sera remboursée par la mairie sur plusieurs années. Ensuite, la société d’aménagement se porte acquéreur des terrains auprès de la mairie à qui elle devra rendre compte des projets.
Les voiries et réseaux
-Ils ont été dimensionnés pour un village, cela a-t-il été pris en compte dans le nouveau PLU ? Il faudra peut-être réadapter tout cela, on n’en sait rien, mais on va leur poser la question nous a-t-on promis.
-Existe-t-il un document sur l’état des sols ? Non, puisque pour chaque projet, il faut faire une étude de sols.
L’immeuble de la rue Jules-Bodiguel
–Le permis de construire pour 31 logements va être déposé prochainement. Quant aux parkings prévus en sous-sol (sachant qu’il s’agit de roches d’amphibolite !), le constructeur devra probablement modifier son projet.
-Quelles règles s’appliquent en matière de stationnement ? Celles du nouveau PLU.
Les stationnements
-Etes-vous favorable à une taxe de stationnement qui éviterait à un constructeur de faire des parkings ? La mairie n’y est pas favorable vis-à-vis d’un promoteur, et même plutôt contre, mais il y aurait des cas où l’on ne peut pas faire autrement paraît-il, par exemple en cas de rénovation. Par contre, cette taxe ne serait jamais demandée pour les constructeurs, à eux de prévoir dans leurs projets de construction les stationnements suivant le PLU.
La salle Théo-Pageot
Pas d’inquiétude à avoir de ce côté-là, car indispensable dans le futur quartier – et puis elle appartient à l’amicale – il faudra plutôt la remettre en état tout comme le gymnase voisin.
Qui attribue les marchés d’offre publique à Indre
Cela dépend du type de travaux. Exemple : la salle de convivialité, les écoles, c’est la commune puisqu’il s’agit d’équipements communaux ; la voirie, les bus, les trottoirs, le réaménagement des quais, c’est Nantes-Métropole.
Les nuisances à Haute Indre
Les ondes de l’antenne relais, les bruits du moto cross, les odeurs de boues, c’est à voir avec Saint Herblain. La mairie n’a aucune solution.
Quoi de neuf concernant la Soferti?
Le projet d’aménagement du site a été gelé par le vote du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation) et la relance du projet ne se fera qu’après les élections municipales. On parle de 2,5 hectares qui seraient constructibles, le reste pouvant recevoir une zone artisanale. Il faudra attendre probablement 6 ans pour voir la construction des premiers logements. Aujourd’hui Total est toujours propriétaire du site.
Et la centrale photovoltaïque de Tougas
Le projet est toujours à l’étude mais il va devoir être revu car, après des panneaux solaires fixes, il est question d’installer des panneaux orientables qui suivraient le soleil. Un nouveau projet devrait être présenté fin février. A prévoir : une étude d’impact visuel.
Et pour terminer, nous avons posé au maire, une ultime question : Pouvez-vous vous engager à ne pas dépasser le R + 1 + attique à Indre ?
Non car on ne le fera peut-être pas, mais je ne m’engage pas sachant que c’est le conseil municipal qui décide.