URBANISME : « Rien ne sera décidé de façon unilatérale et sans concertation » indique la mairie
La municipalité ayant changé, il nous a semblé qu’il était important de rencontrer les nouveaux élus pour essayer d’en savoir plus sur le devenir de notre quartier, en matière d’urbanisme, mais pas seulement. Nous avons ainsi été reçus en mairie le 2 juillet par le maire, Serge David ; l’adjoint à l’urbanisme, Philippe Robin ; et les conseillers Martine Pageot, Michel Soutadé et Alain Goller. Un entretien sous forme de questions/réponses, à bâtons rompus, mené par notre président Stéphane Le Troidec et quatre de nos administrateurs. En voici quelques échos.
Que devient le périmètre d’étude ? Le périmètre d’étude, dont le terme arrivait à échéance, n’ayant pas été renouvelé, va être transformé en continuité en « Zone d’aménagement » mais il va falloir définir rapidement ce que l’on va mettre dedans indique la mairie qui rappelle le but de l’opération : protéger la zone et avoir un droit de regard sur les aménagements.
Les préemptions ? Il y a des achats en cours mais aucune pression sur les habitants du quartier indique Ph. Robin qui n’en dira pas plus sur les préemptions nous invitant à venir consulter en mairie le registre des préemptions dont nous avons, nous-même, demandé l’établissement. Mais la mairie ne pourra pas racheter tous les terrains, le reste sera fait par les aménageurs.
On nous avait parlé d’un projet qui serait présenté à la population en septembre ? Il n’y a aucun projet dans les cartons pour le moment, donc rien ne vous sera proposé en septembre affirme Ph. Robin qui rappelle cependant que, si les propriétés sont préemptées c’est qu’il y aura forcément un projet. Mais, nous dit-on, c’est toujours la mairie qui décide du projet. Voilà qui change de ce que l’on nous disait jusque-là ! Et s’il n’y avait pas de projet ? Il y aurait revente des biens, mais c’est fort improbable.
Qu’en est-il des hauteurs annoncées au PLU : R + 2 + attique, soit 13 mètres ?Malheureusement pour nous riverains, rien n’est changé, sauf si on intégrait la notion d’épannelage dans le futur. Car à l’horizon 2017, le PLU (Plan local d’urbanisme) va se transformer en PLUM (Plan local d’urbanisme métropolitain), mais ce PLUM oblige toujours la commune à réaliser 20 logement sociaux par an. Le maire espère qu’on demandera l’avis des conseils municipaux. Ensuite, des propositions seront faites et réfléchies avec les riverains. Un groupe de travail sur l’urbanisme devrait d’ailleurs se constituer avec la municipalité à la rentrée ; nous y participerons.
Dans l’immédiat, le maire et son équipe vont essayer d’obtenir une limitation des hauteurs chez nous comme cela a été accordé à Trentemoult. Mais il faut bien être conscient que si l’on réduit les hauteurs (et donc le nombre de logements), il y aura de moins en moins de bailleurs sociaux prêts à s’engager. Il faudra donc trouver un juste équilibre. Déjà, une bonne nouvelle, la ville est exonérée de la taxe appliquée aux communes qui ont moins de 20 % de logement sociaux. Une pression de moins sur la mairie dont l’un des prochains chantiers sera de faire reconnaître la spécificité de la commune.
Les stationnements ? Là encore, rien de neuf, puisque qu’un parking n’est toujours obligatoire qu’à partir de 60 m² de logement. Quid des studios et autre T2 ? Quant à la taxe de stationnement (paiement d’une taxe en contrepartie d’une absence de parking) la mairie considère que c’est une « hérésie ». Il en sera débattu en conseil municipal.
Que pensez-vous des éco-quartiers ? Selon la mairie, qui affirme qu’elle sera très regardante à ce sujet, les aménageurs découvriraient tout cela. Et ce type de quartier complet, (avec commerces, habitations, espaces verts, salle de sport et de réunion, etc ) pourrait effectivement être demandé aux aménageurs. Mais nous ferons le choix ensemble nous rappelle-t-on une fois encore. Quand ? Inenvisageable d’ici la fin de l’année.
Ne pourrait-on pas construire à la place de Soferti ? Le nouveau PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation) a encore diminué la zone urbanisable, rendant celle-ci presque insignifiante.
Plan de circulation et incivilités. C’est non seulement la vitesse qui pose problème mais également le volume des véhicules. Aussi la mairie a-t-elle demandé à Nantes Métropole d’analyser ces flux et d’augmenter son enveloppe pour la circulation, sans la limiter au quartier de Haute Indre d’ailleurs. Quant aux bus, la TAN va être invitée à donner le taux de fréquentation des bus qui traversent la ville.
On a parlé de la suppression de la salle Théo-Pageot et du gymnase ? Il faut attendre le diagnostic des bâtiments nous répondent les élus. Car, la salle Théo-Pageot n’étant plus aux normes, combien coûterait la remise aux normes ? Dans le cadre d’un renouvellement du quartier, ne serait-il pas moins onéreux de construire de nouveaux équipements ? Ce sont les questions que se pose la mairie qui assure que rien ne se fera là-aussi sans discussion avec l’Amicale laïque de Haute Indre.
Que devient l’immeuble de la rue Jules-Bodiguel ? Le permis de construire ayant été refusé du fait de l’accès sur le rond-point et des évacuations dans le terrain, le constructeur va devoir revoir sa copie. Mais que l’on ne s’y trompe pas, il y aura bien un immeuble. Toutefois, nous serons cette fois beaucoup plus regardants, affirme Philippe Robin.
L’aménagement du port de Haute Indre. Partout ailleurs, c’est Nantes Métropole qui assure l’aménagement des ports, une convention ayant été signée à ce sujet avec les communes. Mais pas chez nous. Pourquoi ? La mairie va essayer de remédier à cet état de fait, sinon Nantes Métropole ne donnera rien. Dans l’immédiat, au niveau communal, la mairie va faire l’inventaire de qui fait quoi, entre Nantes Métropole, le Port autonome et les services communaux. Toutefois, il est d’ores et déjà prévu que NM vienne voir l’état du port.
Divers
- Fermeture de la déchetterie : elle est gérée par Véolia et dépend de NM.
- Les haies, en particulier celle de l’étier de Haute Indre : une réflexion va être engagée avec les habitants et les services espaces verts.
- Les problèmes d’insécurité : La pression a été mise sur la préfecture assure la mairie et la gendarmerie a été invitée à assurer des rondes plus soutenues. Il ne faut pas hésiter à porter plainte.
L’ADRHI