5 juillet 2013 : devant une centaine de personnes de Haute Indre, la mairie ré explique le périmètre d’étude
« L’aménagement du secteur Est de Haute Indre ? Rien n’est encore décidé », c’est du moins ce que l’on a tenté de nous faire croire lors de la réunion organisée par l’ADRHI vendredi dernier 5 juillet, salle Théo-Pageot, avec le maire et le directeur des services techniques, tous deux semble-t-il fort ennuyés par une telle affluence d’auditeurs…
Alors, d’emblée, Stéphane Le Troidec, président de l’ADRHI, a posé les questions qui taraudent tant de gens, habitants du secteur. Trois questions essentiellement :
1 – Qu’y a-t-il de prévu pour réguler le stationnement ?
2 – Quelles seront les hauteurs des habitations ?
3 – Risquons-nous ou pas d’être expropriés ?
Les stationnements
« Les places de stationnement devront être intégrées dans la propriété des nouvelles maisons » nous assure-t-on. Très bien, mais qu’en sera-t-il des « petits » collectifs ? Car le problème est le nombre de places de stationnement prévu au nouveau PLU par rapport à la surface habitable, celui-ci prévoyant actuellement « un stationnement par tranche d’habitation d’une surface de 60 m² ». Mais, à notre avis, ce problème pourrait être résolu par la diminution de la surface habitable nécessitant un parking, ce que le président de l’ADRHI n’a pas manqué de revendiquer :
« Nous revendiquons la diminution de 60 m² à 40 m² de la tranche habitable nécessitant une place de stationnement ».
Ce qui revient à dire : pour un T1 : une place de parking ; pour un T2 : deux places de parking ; pour un T3 : trois places ; etc…
Irréalisable et impossible a souligné Jean Luc Le Drenn qui n’a pas manqué de nous rappeler que le périmètre d’étude avait été créé « pour maîtriser le foncier et éviter que nos terrains ne soient vendus à des constructeurs ». On se demande bien alors pourquoi tout le monde s’inquiète et pourquoi tant de gens avaient fait le déplacement ce soir-là ?
Quant au stockage des véhicules en entrée de ville, « Où seront les parkings ? Sur le port, l’étier ou dans le jardin public ? » a demandé quelqu’un. Bien ennuyée la mairie qui a alors parlé de stationnements en cœur d’îlot ! Curieux, alors que celle-ci nous a déjà dit qu’elle n’allait pas préempter de maisons pour y construire des parkings …
Les hauteurs des futures habitations
« Nous sommes inquiets au niveau des hauteurs » a rappelé Stéphane qui là encore a posé une revendication au nom de l’ADRHI :
« Nous vous demandons de limiter le bâtit à R+1+Attique dans ce secteur » (c’est-à-dire : rez-de-chaussée + 1 étage + combles aménagés, soit 11 mètres)
Mais là encore, « rien n’est décidé à ce jour » a assuré Elyan Tareyre, tout de même bien ennuyé par cette levée de boucliers. D’autant qu’à partir de ce moment là, les questions du public ont fusé en vrac :
– Sur les 50 % de logements sociaux dont il est question dans le projet. « On l’a écrit mais ce peut-être moins » a répondu Jean Luc Le Drenn.
– Sur les au moins 150 logements à construire dans le secteur. Ce serait « uniquement dans le cas où tout le monde vendrait » nous a-t-on dit et « ce sera un maximum ». Alors, pourquoi est-il écrit « au moins » ?
– Sur les hauteurs des constructions auxquelles nous devons nous attendre de part et d’autre de la rue Mocquard ? Alors là, dur à dire car la mairie elle-même ne semble pas savoir (ou pratique la langue de bois) ! « A l’intérieur du périmètre, ce sera R + 1 + attique et en premier rideau, R + 2 + attique ». Oui, mais ça fait combien en terme de mètres ?
Quant au fameux schéma du secteur concerné présenté ce soir-là (ainsi que lors de la précédente réunion publique), avec ses chemins tracés au hasard dans les jardins et ses maisons coupées en deux, « ce n’est qu’un document de travail, un schéma de principe qui est évolutif et qui ne reflète peut-être pas le futur ». Peut-être, mais alors pourquoi ne pas y avoir réfléchi plus tôt.
Alors, finalement, rien ne serait fixé ?
Et qu’en sera-t-il, dans deux ou trois ans, de ces maisons préemptées quant on voit l’état d’abandon dans lequel elles, et leurs terrains, sont laissées actuellement. ?
Puis on a abordé la troisième question, celle sur les expropriations qui inquiètent tant de gens.
Les expropriations
Quant peut-on exproprier quelqu’un ?
« Juste dans les cas d’utilité publique rassure la mairie, un immeuble ou un logement n’étant pas d’utilité publique ».
Nous voulons bien le croire, mais nous avions demandé au maire de s’engager à ce sujet, ce qu’il nous avait promis de faire suite à la réunion publique sur le plu. Jean Luc Le Drenn nous avait en effet promis de faire signer au conseil municipal du 26 juin une motion contre l’expropriation à Haute Indre. Nous avons constaté que rien n’a été fait, et nous n’avons pas manqué de lui rappeler. Mais ce n’est que parti remise puisqu’une nouvelle promesse nous a été faite pour le prochain conseil municipal du 25 septembre.
« Ce sera une délibération ou une motion qui sera transmise à la préfecture précisant qu’il n’y aura aucune expropriation ».
Ce sera toujours ça. Sauf que Jean Luc Le Drenn nous a bien précisé que cela n’engage que lui et encore, jusqu’aux prochaines élections …
Quoi qu’il en soit, le PLU sera validé au prochain conseil communautaire, soit vers la mi-octobre. Mais, selon le maire, « il ne se passera rien avant deux ou trois ans ». Alors, à nous de rester vigilants.
L’enquête publique sur la révision du PLU se termine mardi 9 juillet au soir ; si vous n’avez pas consigné vos commentaires sur le cahier d’enquête, il est encore temps de le faire.