
Un public très intéressé a suivi notre réunion d’information
Plus d’une centaine de personnes à notre réunion d’information du 17 avril 2023, des représentants des communes voisines, Saint Herblain, Roche Maurice, Sautron … Malgré l’allocution du président Macron à la TV et le début des vacances scolaires, nous avons fait pratiquement salle comble. On a parlé du méthaniseur prévu à Saint Herblain sans langue de bois, comme prévu.
Comment fonctionnera ce méthaniseur urbain ?
On en sait maintenant un peu plus à ce sujet grâce, notamment, au diaporama projeté et aux explications de notre présidente, Linaïk Huchet. Très schématiquement, on apporte des déchets au méthaniseur, on les stocke sur place et on les laisse fermenter, c’est le digestat (gare aux odeurs !). Et le gaz qui s’en dégage créé du méthane qui est réinjecté dans le réseau public de gaz. Tout cela paraît très vertueux, sauf quand on apprend que ce procédé ne produira que 10 % de gaz méthane !
Quelles nuisances ?
Tout cela sent vraiment très mauvais en particulier « les déchets qui viennent des abattoirs » a souligné Jean-Philippe Bernardeau président de l’association contre le méthaniseur de St Mars du désert, venu en renfort avec son vice-président, Pascal Cueff. Car on peut mettre n’importe quoi dans un méthaniseur, semble-t-il. « Et surtout n’oubliez pas qu’avez ce méthaniseur, vous en prenez pour 20 ou 30 ans de nuisances « a martelé l’intervenant, évoquant également au passage » la dévaluation des biens immobiliers entre 30 et 40 % » qui ne manquera pas d’en découler.
Très entendue également, la remarque d’un spectateur sur le risque de pollution du fleuve et de la nappe phréatique : « Alors que d’ici quelques années l’eau deviendra de l’or blanc, comment peut-on placer un méthaniseur en bordure de la Loire qui est le seul point d’approvisionnement en eau de la région ? »
Quant au digestat que l’on répand finalement sur des terres cultivables, à Saint Mars du désert on sait de quoi on parle : « il va détruire toute la biodiversité des sols et rendre l’eau non consommable ».
« Comment la métropole qui dit se battre pour l’écologie, peut-elle laisser faire cela » a interrogé quelqu’un ? On se pose également la question.
Quels soutiens ?
Cette question a souvent été évoquée lundi soir : « Mais qu’en pense la mairie » ? Mystère. Invité par écrit avec ses élus, le maire A. Berthelot, absent, n’a pas daigné nous répondre. Un seul de nos élus était présent ainsi qu’une élue de Saint Herblain. Notre lettre recommandée au préfet du 11 mars 2023 est également restée sans réponse.
Quant au soutien du public, il était apparemment plein et entier. De plus, on a eu confirmation du soutien des « Habitants ont la parole » de Saint Herblain, des habitants de Roche Maurice et de l’ « Association pour la protection de l’environnement et du cadre de vie » de Sautron, tous prêts, semble-t-il, à manifester avec nous quand l’occasion se présentera, ce à quoi nous allons devoir réfléchir rapidement.
Mais il ne faut pas tarder car, si à St Mars du désert on se bat depuis deux ans contre un futur méthaniseur agricole, en ce qui concerne le très confidentiel méthaniseur urbain herblinois, dont nous avons appris l’existence, tout à fait par hasard, en fin d’année 2022, nous n’avons plus qu’un mois pour tenter de faire quelque chose, soit d’ici la fin de l’enquête publique prévue le 17 mai.
L’enquête publique, jusqu’au 17 mai 2023
C’est suite aux conclusions de cette enquête que le préfet prendra sa décision : méthaniseur là ou pas. C’est pourquoi nous vous invitons à déposer un maximum d’avis par écrit, soit sur le registre du commissaire enquêteur à St Herblain, soit sur le registre numérique en cliquant sur ce lien : registre dématérialisé
Il faut absolument appuyer là où cela fait mal en mettant en avant les principaux points suivants :
- Les risques d’explosion avec : a) la proximité de deux usines Seveso (Brenntag et Messer) et d’un stockage de produits chimiques – b) l’existence d’une torchère susceptible de provoquer un incendie au niveau de l’établissement Messer
- Les risques de pollution de la nappe phréatique et du fleuve
- Les risques olfactifs et les risques de dévaluation des biens immobiliers
- Le renforcement du trafic routier
Et tout autre point que vous jugeriez indispensable de faire savoir au commissaire enquêteur, susceptible de faire avorter le projet.
De notre côté, l’ADRHI et nous tous individuellement, déposerons nos observations ; nous vous invitons à faire de même sans tarder.